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Le coaching, un allié dans la quête de sens au travail

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Quel rôle le coaching peut-il jouer dans la quête de sens que vivent les individus et les organisations ?

Dans un précédent article, nous avions souligné l’importance à accorder au sens dans l’entreprise pour prévenir le brown-out, fidéliser et engager les talents. En effet, le sens retrouvé re-mobilise l’énergie des employé-e-s vers une direction commune et clarifie leurs missions et leurs actions.

Par le sens, en plus de disposer d’un levier d’engagement et de fidélisation des talents, l’organisation s’offre de plus une boussole facilitant les prises de décision à tous les échelons.

Comment le coaching peut-il contribuer à retrouver ou préciser le sens et la raison d’être ? C’est la question que nous avons posée à Vanessa Abramow, coach professionnelle partenaire de MicroMégas.

MicroMégas : Quelle place peut avoir le coaching sur la question du sens au travail ?

Vanessa Abramow : Le coaching est un moyen d’accompagner l’introspection sur de nombreux aspects, et notamment celui de l’identité. Si une personne s’interroge sur le sens qu’elle donne à son travail, il s’agit de l’accompagner dans une démarche où elle vérifie la cohérence entre ses talents, ses valeurs et son rôle au sein de l’organisation, où elle prend du recul sur l’impact qu’elle a par ses actions.

Le coaching, par un regard nouveau sur ses expériences de vie et sur ses choix, invite l’individu coaché à établir un lien entre des situations vécues (“connecting the dots”) pour dégager sa raison d’être personnelle, ce qu’il recherche dans la vie.

Préciser cette raison d’être permet justement de clarifier le sens de ses actions, tant dans la sphère professionnelle que personnelle. L’individu peut alors trouver différents métiers, différents rôles dans l’entreprise et dans la société pour l’exprimer. J’aime beaucoup cette phrase de Celeste Headlee “Find your mission, ignore the job title

µM : Et qu’est-ce-que l’entreprise y gagne concrètement ?

V.A. : Le travail de coaching peut être réalisé aux niveaux individuel et collectif, ce qui permet de faire résonner les raisons d’être personnelles des employé-e-s, celle des équipes et celle de l’entreprise. Chaque partie dispose alors d’un pouvoir d’action, d’une motivation, et d’un engagement décuplé.

Motivation, efficacité, engagement, et finalement cohérence qui profite à l’entreprise. C’est le plus bel exemple du passage du Micro au Mégas.

Evidemment, on peut également se rendre compte individuellement que sa raison d’être n’est pas alignée avec celle de l’entreprise, et décider alors de s’en séparer. Mais de nouveau, l’individu et l’organisation ont alors préservé leur cohérence !

µM : Comment travailles-tu sur le sens avec les personnes que tu accompagnes ?

V.A. : La question du sens et de la contribution va de pair avec retrouver ce qui nous anime profondément : se poser sur qui l’on est, avant de savoir où l’on va. Il s’agit pour cela de mobiliser l’émotionnel autant que le rationnel.

L’émotionnel pour (re)trouver ce qui nous fait vibrer, faire la lumière sur ce qui nous procure fondamentalement de la joie. Cela passe par des questionnements ouverts sur la conscientisation des talents et des valeurs de la personne. J’invite à revisiter les moments magiques de l’enfance afin d’y puiser les ressources internes, les moments de fierté, à faire des liens entre les expériences vécues pour identifier les thèmes récurrents.

Le rationnel pour retrouver ce qu’elle a vraiment envie de faire, pour décliner la notion de sens à celle d’impact et de contribution et pour les traduire par des actions concrètes.

Selon le niveau de conscience de soi de la personne, de son envie de plonger dans des métaphores, je propose différentes approches pour se mettre en chemin vers la définition de sa raison d’être : la visualisation guidée, les approches de Nick Craig (From purpose to impact) et Simon Sinek (Find your why), le “vision board” (où le-la coaché-e crée un collage à partir de phrases et d’images choisies), les niveaux logiques de R. Dilts qui assurent la cohérence et l’alignement interne, l’approche métaphorique de la mission de vie avec le “Voyage du Héros”…

Elles abordent la question par des détours créatifs et engagent le corps afin d’élargir le champ de conscience et d’allier le cognitif à l’intuitif.

µM : Quel est le profil des personnes qui viennent te voir en évoquant une perte de sens au travail ?

V.A. : Des personnes qui se posent des questions sur leur job actuel : qu’elles décident d’en changer ou qu’elles veuillent en redéfinir les contours. Et cela peut toucher tous les niveaux hiérarchiques, collaborateurs-ices, managers, dirigeant-e-s, sans distinction de genre ou d’âge, même si les enjeux ne sont bien-sûr pas tous les mêmes.

On pourrait penser que la crise existentielle est une crise de quadragénaires, mais les anciens repères du mid-life crisis ont changé, la crise de sens au boulot affecte beaucoup plus les jeunes, et beaucoup plus tôt. D’autant plus dans notre contexte de crise sociétale et environnementale. C’est un vrai enjeu de société.

De manière générale, la question du sens est souvent abordée lors d’un changement de fonction ou d’entreprise car ce sont des moments de rupture, propices à ce genre de questionnement.

Les indépendant-e-s et les fondateurs-ices de structure ont plutôt un questionnement sur le maintien de la raison d‘être de leur structure lorsque celle-ci grandit. Ou encore sur les manières de l’exprimer clairement et de la diffuser auprès des collaborateurs-ices pour qu’ils-elles s’y inscrivent et que ce qui est vivant dans l’organisation puisse continuer à évoluer sur le long-terme.

µM : Tu mentionnes le contexte social et environnemental actuel. Comment le travail sur le sens peut-il être utile ?

V.A. : Justement, aujourd’hui, la question du sens, de la contribution et de l’impact est cruciale dans toutes ces crises. A quoi est-ce-que je contribue dans l’exercice de mon métier ? Qu’est-ce que j’ai à apporter au monde ? Quel impact l’entreprise a sur l’environnement, sur la société ?

Avoir une raison d’être claire permet d’avoir une vision sur sa contribution à la société et à l’environnement. Le fait de formaliser cette raison d’être donne une direction à ses décisions, permet d’être plus à même de répondre aux changements, de s’adapter.

L’environnement est très incertain, la réalité ne collera jamais aux projections. La boussole que constituent sa raison d’être et ses valeurs permet d’ajuster les décisions, de s’adapter en permanence aux nouvelles conditions.

µM : À l’échelle de l’individu comme de l’entreprise d’ailleurs, Micro et Mégas… Quelles premières questions poserais-tu à un talent qui s’interrogerait sur « le sens au travail » ?

V.A. : Pour moi, la première étape serait de conscientiser ses ressources naturelles puis de se poser la question de l’impact que l’on souhaite sur son environnement.

Je lui demanderais quelles actions le font sentir le plus vivant ? Qu’est-ce qui lui donne de l’énergie ? L’idée est d’identifier quelles tendances naturelles lui ont permis de vivre des moments de fierté et de surmonter des difficultés passées, ce qui le renseigne aussi sur ses talents.

Je l’inviterais également à se projeter pour aborder la notion de l’impact et de la contribution. A quel monde idéal voudrait-il appartenir ? Avec quel rôle ?

µM : Un dernier partage que tu voudrais faire ?

V.A : Le TedX d’où est issu la citation que j’ai donnée de Celeste Headlee : “Don’t find a job, find a mission”

Le Discours de Steve Jobs à Stanford en Juin 2005 montre également comment, quand on connecte les différentes expériences marquantes de sa vie, on trouve le fil de sa mission de vie.

Et enfin, cette citation : 

“Le bonheur résulte de ce que nous faisons. L’épanouissement provient de la raison pour laquelle nous le faisons”

Simon Sinek

µM : Merci Vanessa !

Auteur(s)
  • Vanessa Abramow
    Vanessa Abramow

    Economiste de formation, Vanessa a passé plus de 15 ans dans le département financier d'une grande entreprise. Elle s'est ensuite enrichie de compétences, dont atteste sa certification ACC par l'ICF, et d'expériences humaines, comme sa participation au sein de MicroMégas ainsi que des projets artistiques liés au développement durable.
    Passionnée par les comportements et les relations humaines, elle aime créer du lien et amener à porter un autre regard sur ce qui nous entoure, en toute authenticité, bienveillance et créativité !

  • Orel Hacman
    Orel Hacman

    Orel est coach certifié par l'ICF et co-fondateur de MicroMégas. Ingénieur de formation (X2011), il a gardé l'appétence pour les modèles dont il sait que tous sont faux par construction, mais néanmoins utiles. Aujourd'hui, il les couple à sa passion pour le théâtre et l'écoute pour accompagner les individus et les équipes dans leurs transformations. Par ses articles, il espère rendre le coaching plus lisible et plus accessible, de sorte à catalyser les transformations nécessaires de notre époque. (Rien que ça !)

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