Le jeu du « Fais à ma place, aide-moi » avec Aladdin
Comment imaginer qu’une victime soit en fait un persécuteur ? Et qu’un sauveur une victime ?
La réponse avec Aladdin et le Génie, dans une superbe démonstration de « Fais à ma place, aide-moi ! »
Quand la victime devient persécuteur
🎲🎲 « Je n’y arriverai jamais… Fais-le à ma place. » Derrière cette phrase anodine se cache une invitation à un jeu : une Victime est en recherche de Sauveur. Dès lors, deux cas possibles :
- Ravi de pouvoir se rendre utile, le sauveur vole au secours de la victime. Au passage, celle-ci en récupère le bénéfice psychologique qu’elle souhaite (être vue, être reconnue par exemple), même si c’est de manière négative. Confortée dans sa position, la victime ne s’autonomise pas, ce qu’elle pourra d’ailleurs reprocher à son sauveur sur le long-terme, en devenant ainsi son propre persécuteur.
- Le sauveur ne trouve pas de solution et faillit dans son rôle. Agacée, la victime le renvoie dans ses pénates, se transformant de nouveau en persécuteur, et par-là même, transformant son sauveur en victime. (Toute ressemblance avec l’extrait suivant n’est pas fortuite)
Tordu ? Vu de l’extérieur, peut-être… Et pourtant, que celui ou celle qui n’a jamais joué à ce jeu jette la première pierre !
Première règle des jeux psychologiques : on ne rentre jamais seul·e dans un triangle, on emmène toujours quelqu’un·e avec nous ! En me plaçant en Sauveur, je place l’autre en Victime ; si je me place en Victime, je place l’autre en Persécuteur ; etc.
De quoi revoir le postulat de base que les sauveurs sont d’invétérés gentils et les victimes pauvres et désemparées…
Comment sortir du triangle ?
Savoir que l’on est entré dans un jeu est une première ressource pour en sortir. En élevant sa conscience pour sortir du pilotage automatique, on augmente sa capacité à discerner, puis sortir des jeux psychologiques…
…en trouvant ses propres solutions ! (On n’allait quand même pas venir vous sauver… 😉)
