Le biais de statu quo
Ou biais du « On a toujours fait comme ça ». Le biais de statu quo, c’est préférer que les choses changent le moins possible. Prendre le moins de risques possible, même si c’est pour gagner davantage.
Le biais de statu quo, c’est préférer que les choses changent le moins possible. Prendre le moins de risques possible, même si c’est pour gagner davantage.
Les avantages d’un tel biais sont clairs : je reste dans une situation connue. Et ça le cerveau adore. La situation a beau être inconfortable, au moins, elle est gérable. Un peu comme la philosophie des voisin-e-s lors d’un déménagement, on sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on gagne !
Oui mais… Le statu quo devient dangereux lorsque l’on regarde les choses à travers le seul prisme de la peur du changement, en dépit de toute rationnalité.
Un exemple qui touche tout le monde : changer notre mode de consommation est certes inconfortable ou contraignant, pour certain-e-s effrayant. Mais si l’enjeu est de préserver la vie (compte tenu de la contrainte physique d’une énergie fossile qui s’épuise et d’un climat bouleversé)… Le cadrage change quelque peu (voir l’effet de cadrage), et le statu quo n’est probablement pas l’option la plus rentable.
Toute entreprise connaît des résistances au changement. Un exemple parmi d’autres : Nous savons que le logiciel de suivi client – CRM pour les plus anglophones – ne répond plus à nos besoins, fait perdre un temps monstrueux, mais en changer serait trop coûteux, il faudrait établir un état de l’art, former les employé-e-s… Non, restons avec notre bon vieil outil.
Comment sortir du statu quo quand on en a pris conscience ? Des outils d’analyse émotionnelle tels que l’intelligence positive permettent de voir ce qui se cache derrière une peur ; l’information rationnelle quant à elle donne des clés pour faire le deuil d’un changement trop douloureux. Une piste consiste à transformer une mécanique de la peur du changement, en mécanique de la joie du changement.
“C’est bien ça le problème avec vous, vous faites toujours comme on fait tout le temps”. “Bah oui… On a toujours fait comme ça.” Vous avez la référence ?