Le jeu du « J’essaie simplement de t’aider ! » avec John Smith
« J’essaie simplement de t’aider… » ou quand le sauveur devient persécuteur.
Démonstration avec John Smith, le gentil Britannique et Pocahontas, l’indienne en détresse… ou pas.
Quand le sauveur devient persécuteur
🎲🎲 Nous avons déjà évoqué le jeu du « Fais à ma place, aide-moi ! » initiée par une victime. Le même rapport de dépendance peut être initié par un Sauveur, c’est le jeu du « Moi, j’essaie simplement de t’aider ! ». Et encore une fois… Qui n’y a jamais joué ?
La situation est simple : une Sauveuse propose une solution à une Victime. Des boucliers vont se lever : « Mais quand même… Il voulait juste l’aider ! » (Oui, c’est là tout le jeu psychologique…). Dans cet extrait par exemple, John Smith, en bon Sauveur… sauve. Quel rôle gratifiant ! Oui… Mais on t’a rien demandé John !
Car ce faisant, il place Pocahontas et son peuple en Victimes, et la Providence, qui ne leur a pas donné accès à la civilisation, en Persécuteur. Et en parvenant à faire entrer la Victime dans son jeu, le Sauveur lui vole sa responsabilité, l’enferme dans son incapacité et renforce la croyance que la Victime ne peut se débrouiller seule…
…Ce n’est donc qu’une question de temps avant que le Sauveur ne devienne lui-même Persécuteur de la Victime qu’il voulait sauver. En effet, dès que la Victime décline l’invitation du Sauveur s’opère une bascule. Celle-ci prend la forme d’une obstination chez John Smith, lorsque Pocahontas refuse le rôle de Victime qui lui a été assigné… Ou la forme de guerres dans le cas de l’Europe (Sauveuse), lorsque l’Afrique ou l’Amérique latine (Victimes) réclament leur indépendance…
Des pistes pour sortir du jeu psychologique ?
Lorsque moi, Sauveur, je m’immisce dans le problème (ou dans ce que je crois être un problème) d’une Victime, quelle place me reste-t-il pour régler mes problèmes à moi ? Quelle conscience ai-je seulement de mes propres soucis ?