Le jeu du « Battez-vous ! » avec Scar
Mais pourquoi Scar est-il si méchant ? A quel jeu joue-t-il ?
Quand semer la zizanie répond à un besoin psychologique
🎲🎲 Si on vous a déjà pris·e à parti avec une phrase du type « Je sors de réunion avec Marc, il n’a pas arrêté de critiquer ta gestion du dossier Mary Poppins, quel *** ! », félicitations, vous avez été invité·e à un Battez-vous!
La règle du Battez-vous est simple : par un récit choisi, un persécuteur – disons Baptiste – sème le trouble entre une Victime – disons Véronique – et un tiers – disons Tamar – qui n’a probablement rien demandé à personne. Baptiste dénonce donc Tamar comme persécuteur de Véronique, espérant que Véronique voie en lui un sauveur.
Y a-t-il une raison à cela ? Nouvelle règle des jeux psychologiques : chaque participant·e retire des bénéfices du jeu, même s’ils sont négatifs. Car l’inconscient ayant ses facéties, il privilégie le fait de combler un besoin de manière détournée, quitte à en récolter un bénéfice négatif, plutôt que de l’énoncer clairement.
On peut par exemple imaginer que Baptiste le persécuteur aurait bien aimé qu’on parle de son excellente gestion de son dossier à lui, qu’il décide de faire payer ce manque de reconnaissance aux autres, et qu’au passage, il cherche à ce que Véronique la victime reconnaisse…sa loyauté (ceci n’est qu’un scénario parmi d’autres).
Attention à la sur-interprétation ceci dit ! Les jeux psychologiques sont inconscients. Lorsqu’on en démarre un de manière consciente, ça peut être soit une blague (le fameux « Ouuuuh ! Ça m’aurait pas plu »), soit de la manipulation.
Et Scar nous offre une superbe scène de Battez-vous manipulateur.
Des pistes pour en sortir ?
Vous avez été invité·e à jouer, mais rien ne vous oblige à honorer l’invitation. Quel crédit accorder à ce qui m’est rapporté ? Et si une corde sensible est touchée chez moi, qu’y a-t-il derrière ? (car oui, une fois que la victime accepte l’invitation, elle répond elle aussi à un besoin caché !)
🦁 Pensée du jour : si MicroMégas avait existé dans la savane dans les années 90 (NDLR : prononcer nonante ou quatre-vingt-dix), Mufasa serait sûrement vivant… Mais on aurait raté un super film !