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Gestion des émotions : le Micro Guide aux Mégas Convictions

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Sommaire

Si le coaching consiste à nommer les choses, il est temps de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas : tout le monde a des émotions. Même celles et ceux qui les cachent le mieux, même les méchants de Disney. Tout le monde.

Voici la vision que nous en avons chez MicroMégas : les émotions véhiculent des informations sur les besoins que nous avons à nourrir. Alors qu’on le prenne du côté de la logique ou celui de l’hospitalité, il est indispensable d’accueillir ces messagères, plutôt que de les réprimer.

Nous défendons un coaching éthique, et c’est sans doute ce qui explique que nous ayons à cœur de clarifier ce sujet trop souvent malmené. Dans ce Micro Guide (…qui deviendra Mégas avec le temps), nous vous proposons d’explorer ensemble la question des émotions en entreprise. Quelles sont nos croyances à leur propos ? Quelle place leur donner ? Comment le coaching peut vous y aider ? Suivez-nous, c’est parti !

Au sommaire de ce guide :

Déconstruisons nos croyances autour des émotions

“Il y a les émotions positives et les émotions négatives”, “les émotions c’est ok… à partir de 19:30 quand on est sorti du bureau”, “elle est trop sensible, elle ne tiendra pas deux jours à ce poste”… Pas besoin de l’ambiance feutrée d’un cabinet de coach pour entendre ce genre de phrases sur les émotions, celles-ci n’ont pas toujours bonne presse.

Pourtant, les émotions, c’est comme un tableau de bord dans une voiture (électrique). C’est assez utile (… ceci est une litote) ; c’est plutôt dangereux de ne jamais les regarder en face (Heu… ça fait combien de temps qu’il est rouge ce picto ???) ; et c’est tout aussi dangereux de ne regarder qu’elles (Tu ne l’avais pas vu ce dos-d’âne ???)

Quelques croyances donc à déconstruire, parmi d’autres : 

  • Les émotions peuvent être comprises (ça, ça va plaire aux plus rationnels de nos lecteurs). Et c’est le meilleur moyen de réussir à “gérer” ses émotions.
  • Les émotions ça n’est pas pour les faibles (pour rester polis), bien au contraire. Assumer sa vulnérabilité pour devenir une meilleur leader devient un b.a-ba du leadership 3.0.
  • Les émotions et l’empathie, ça s’apprend…mais pas sur un PowerPoint. Comme les pectoraux et les fessiers, ça se muscle, et ça ne veut pas dire que vous allez finir en larmes dans les bras de vos collègues à la prochaine soirée de Noël
  • Les émotions ne sont ni négatives, ni positives. Certaines sont plus désagréables que d’autres, mais les éviter ne signifie pas toujours être plus heureux.

Question “déconstruction de nos croyances sur les émotions”, nous avons donc une sacrée marge de progression. Pour autant, cette aventure permet de prendre du recul sur soi, ses besoins et son contexte, pour s’autoriser à construire de nouveaux narratifs et gagner en capacité d’action. C’est tout le but du coaching !

La raison des émotions

Combien y a-t-il d’émotions ? 4 ? 8 ? 27 ? Difficile de poser un nombre fini sur les couleurs intérieures subtiles dont elles rendent compte.

Notre credo, sur lequel nous reviendrons : les émotions sont des données, pas du bruit. Quoi de mieux pour valoriser cette mine d’informations que de commencer par les comprendre ?

Que se passe-t-il pendant un pic de colère ? Que se passe-t-il quand le big boss vous transporte avec un discours inspirant ? Que se passe-t-il quand on se sent déprimé(e) ? Si nous souhaitons remplir notre mission (de déployer le plein potentiel de chacun-e), vous permettre de décrypter les mécanismes émotionnels est essentiel.

Car si les croyances évoquées précédemment persistent, c’est souvent l’expression d’un inconfort face à sa vulnérabilité, ou l’impression de perdre son temps quant on s’intéresse aux émotions.

L’erreur de Descartes a été de survaloriser le développement de la logique au détriment de l’émotionnel (la culture plutôt que la nature, le yang plutôt que le yin, etc.). Résultat : 350 ans plus tard, on cogite, on cogite encore (parfois à en brûler…), on connaît plus de théorèmes que de nuances d’émotions, et on ne sait toujours pas quoi faire quand celles-ci débordent !

Des mécanismes physico-chimiques sont à l’œuvre dans l’expression d’une émotion, ce qui nous fait dire que les émotions ne sont pas un bruit, mais des données !

Les émotions : pourquoi c’est stratégique ?

Parce qu’elles font partie intégrante de nos vies, les émotions sont clé en entreprise. Les laisser à la porte du bureau, c’est faire une croix sur nombre de leurs bénéfices. Petit zoom.

Émotions et décision : le duo gagnant

À l’ère de l’intelligence artificielle, où les décisions les plus badines (On regarde quoi ce soir ?… On met 4 ou 5 mots dans le titre du mail de la prochaine campagne ?) reposent sur un algorithme qui fait son chou gras de la moindre donnée, d’où vient cette idée folle de se priver de variables aussi cruciales que les émotions dans nos prises de décisions à nous, pauvres humains ?

Qu’on le veuille ou non, la joie, la peur, la colère, la motivation (et toutes leurs copines) sont motrices dans nos prises de décisions. Et dans un monde qui ne leur laisse pas toujours l’espace dont elles ont besoin, elles ont pris des chemins de traverse : pour éviter de dire l’inaudible (“Je suis inquiet”, “J’ai peur que…”, “Je suis triste de…”), le cerveau maquille les émotions des atours du rationnel, lui bien plus accepté. 

Concrètement, ça donne des biais cognitifs à la base de nombreux raisonnements. Ou bien des jeux psychologiques, ces conversations qui finissent en eau-de-boudin où ce qui est dit n’est pas du tout ce qui voulait être dit au départ.

Nos émotions influent sur nos prises de décision. L’avenir est donc aux entreprises qui sauront les écouter et les valoriser comme des données plutôt que comme un bruit à couvrir par encore plus de slides ! 

Objectif : gagner en conscience dans ses décisions stratégiques, organisationnelles et opérationnelles. A l’échelle micro et à l’échelle mégas !

Le bien-être émotionnel au travail : des émotions et des chiffres

La pandémie et le télétravail ont apporté des changements significatifs dans la façon dont nous vivons nos émotions quotidiennes. Les défis liés à l’isolement social, la séparation entre “vie-pro-et-vie-perso” et la gestion du stress sont devenus, si ce n’est plus fréquents, au moins plus visibles, et mettent les questions émotionnelles à l’avant-scène.

Les langues se délient et c’est tant mieux. Car le bien-être émotionnel est crucial pour la survie des entreprises.

Pourquoi ? Parce que notre énergie est limitée (et oui, ce qui est vrai à l’échelle Mégas de la planète l’est aussi à l’échelle Micro de l’individu…). La dédier à réprimer une tristesse, une déception, une colère, une démotivation ou à supporter les conséquences néfastes de celles des autres, c’est ne pas la dédier à sa tâche, à sa créativité, à une prise d’initiative. Sombre réalité physique de vases communicants…

Quelques exemples chiffrés :

Quant à une anxiété qui revêt la forme d’un micro-management, si les chiffres sont difficiles à trouver, la corrélation avec le désengagement n’est plus à prouver. Retour au cas précédent donc. Et idem pour la fameuse quête de sens !

A contrario, des talents épanouis sont plus créatifs, plus motivés, plus productifs, plus présents, plus engagés… (la liste des “plus” est longue). Et c’est d’autant plus de valeur pour l’entreprise !

Les émotions profitent à toutes les strates

Aux leaders, considérer les émotions leur permettra d’y être plus à l’écoute et de voir ce qu’il y a de caché derrière les siennes et celles des autres. Bref, autant d’éléments pour pouvoir mieux inspirer et motiver ses équipes. Et ça n’est pas Daniel Goleman qui dira le contraire !

Encourager le travail des émotions des jeunes recrues, qu’elles soient curieuses, optimistes et motivées… ou stressées et pleines d’insécurité, sera l’opportunité de maximiser les chances de réussite de la prise de poste, et de gagner en recul sur le fonctionnement de l’entreprise.

Par ailleurs, l’entreprise ne manque pas d’alliés, parfois insoupçonnés : si vous avez lu notre article sur les multipotentiels, vous savez déjà que ces profils “atypiques” peuvent avoir un impact majeur sur l’intelligence émotionnelle en entreprise pour catalyser le changement.

Et si une présence extérieure est nécessaire, (comme quand vous ne comprenez plus les messages de votre tableau de bord), de nombreux accompagnants de l’humain accordent une place importante aux émotions dans leur travail. C’est notamment le cas des coachs professionnels !

Le coaching des émotions : une drôle d’idée ?

La réponse serait alors de faire du “coaching des émotions” ? Pas vraiment. Mais au cours d’un coaching, on utilise cette matière brute que sont les émotions pour en apprendre davantage sur soi :

  • Que les émotions soient au centre du problème (“On me dit que je suis colérique, c’est pour ça que j’ai accepté ce coaching”, “Je suis super stressé quand telle personne est là en réunion”).
  • Ou simplement un indicateur pour prendre conscience de ses talents, de ses croyances et de son contexte (“Je ne me sens pas bien dans cette équipe”, “C’est toujours pareil, on ne me demande jamais mon avis”). 

Qu’il s’agisse d’un talent, d’un manager ou d’une dirigeante, être accompagné-e sur le sujet émotionnel transforme les émotions en un nouvel atout… de plus en plus crucial pour naviguer dans le monde de l’entreprise Volatile, Incertain, Complexe et Ambigu.

Concrètement, et à travers des exercices simples, le coaching permet d’apprendre à accueillir ses émotions grâce à la visualisation, à transformer une émotion désagréable en opportunité (comme lors de la fameuse conférence du char à voile…), ou encore à utiliser les détours créatifs pour mieux gérer son stress.

Et si vous avez lu notre article sur les différents accompagnements dans ladite “gestion des émotions”, vous savez qu’il n’y a pas de recette magique et universelle. Car c’est bien là le bénéfice du coaching : proposer une approche sur mesure, et permettre à chacun de développer son intelligence émotionnelle à la lumière de son environnement et de ses expériences.

Décrypter les émotions en entreprise consiste à comprendre comment elles influencent les relations professionnelles et l’efficacité au travail. Leur redonner leur rôle d’indicateur sur notre tableau de bord. Pourquoi s’en priver ?

  • Orel Hacman
    Orel Hacman

    Orel est coach certifié par l'ICF et co-fondateur de MicroMégas. Ingénieur de formation (X2011), il a gardé l'appétence pour les modèles dont il sait que tous sont faux par construction, mais néanmoins utiles. Aujourd'hui, il les couple à sa passion pour le théâtre et l'écoute pour accompagner les individus et les équipes dans leurs transformations. Par ses articles, il espère rendre le coaching plus lisible et plus accessible, de sorte à catalyser les transformations nécessaires de notre époque. (Rien que ça !)

  • Marlène Moreira
    Marlène Moreira

    Marlène est rédactrice indépendante. Depuis plusieurs années, elle décrypte les petites et grandes tendances de l'univers des Ressources Humaines, avec un moto en tête : soyons sérieux, sans se prendre au sérieux. Une partenaire idéale pour MicroMégas !

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