Le feedback, une mise en lumière de nos parts d’ombre… et c’est tout ?
Qu’est-ce qui reste dans l’ombre d’un individu ? Comment faire la lumière dessus en entreprise ? Et en quoi cela profite in fine à l’échelle Micro de la personne et à l’échelle Mégas de l’organisation ?
En cette période de fin d’année, de grand bilan et d’entretiens annuels, MicroMégas propose de voir le feedback sous le prisme de l’ombre et de la lumière.
Vous avez probablement déjà entendu parler de Sigmund Freud, ce neurologue du XIXème siècle toujours un cigare à la main, décrit comme le père de la psychanalyse. Traits caricaturaux : il est fasciné par les pulsions sexuelles, l’interprétation des rêves et le rapport à la mère.
Moins connu en Europe, Carl Gustav Jung. contemporain de Freud, il est son ami et “quasi-successeur” avant d’en devenir un des principaux détracteurs.
Pourtant, l’apport de Jung à notre société occidentale est considérable, en particulier son approche de l’ombre et de la lumière, qui préfigure toute la philosophie du développement de soi, et à laquelle nous consacrons une série d’article cet hiver.
Qu’est-ce qui reste dans l’ombre d’un individu ? Comment faire la lumière dessus en entreprise ? Et en quoi cela profite in fine à l’échelle Micro de la personne et à l’échelle Mégas de l’organisation ?
En cette période de fin d’année, de grand bilan et d’entretiens annuels, MicroMégas propose de voir le feedback sous le prisme de l’ombre et de la lumière, avec la collaboration de Dominique Laymand, coach passionnée et manager expérimentée qui met un point d’honneur à permettre à toutes les personnes qu’elle accompagne à savoir se mettre en lumière.
Qu’est-ce-que notre part d’ombre ?
On pourrait être tenté-e de donner à l’ombre une conotation négative. Nos fragilités, nos peurs, toute chose qu’il ne faut surtout pas que les autres voient, et que nous ne voulons à vrai dire pas voir nous-mêmes. En effet, « on a tendance à laisser dans l’ombre ce qui nous pose problème, en procrastinant, en ne disant rien jusqu’à ce que la situation se tende pour nous ou pour l’autre. » rappelle Dominique.
Pour Jung, au contraire “nous ne devenons pas lumineux en regardant la lumière mais en traversant nos propres ténèbres”. Autrement dit, nous ne nous développons pas en fuyant nos échecs et nos inconforts mais en les traversant pour en ressortir les pépites qui nous feront avancer. Les traverser, cela signifie poser la conscience dessus pour les convertir.
Car de fait, l’ombre naît de la lumière : votre collègue aux capacités d’organisation géniales qui stresse qaund il s’agit d’improviser ; cette amie qui engage si naturellement la conversation, et que le silence prolongé finit par mettre mal à l’aise…
…Et a contrario, de l’ombre peut naître la lumière : une timidité maladive peut permettre d’aiguiser son sens de l’observation ; la peur panique de ne pas être aimée pousse parfois à être prévenante et attentive aux autres.
L’ombre, ce sont ces parties cachées en nous, souvent désagréables, mais qui nous renseignent également sur nos aspirations et sur les parties auxquelles nous accordons volontiers davanatage de valeur.
Comment faire la lumière sur notre ombre dans le contexte de l’entreprise ?
Etant donné le temps qu’on y passe, les relations qui s’y nouent et les situations qu’on y vit, l’entreprise est un contexte propice à traverser l’ombre pour gagner en lumière. Et avec le solstice qui arrive, qui serait contre !
N’étant pas toujours le-la mieux placé-e pour évaluer mes propres zones d’ombre, autant m’aider du regard bienveillant des personnes qui m’entourent. La première piste donc, le feedback. Mais pas n’importe lequel.
Pour Dominique Laymand, un feed-back qui ne dit que “c’est bien ou c’est mal”, c’est un feedback qui te met dans l’ombre. Si c’est un feedback-feedforward qui te projette dans une mise en lumière de ce que tu as bien fait et une mise en perspective de ce que tu pourrais encore mieux faire, c’est une mise en lumière. Ainsi, faire – ou recevoir – un feedback constructif, c’est donner – ou se donner – l’opportunité de faire remonter au champ de la conscience des parties inconscientes. Permettre ainsi de se rendre compte :
- De ce qui a été bien réalisé, pour pouvoir mobiliser ses talents consciemment par la suite
- Des points d’améloration, pour redoubler d’attention sur ce qu’il reste à accomplir
La deuxième piste, c’est la promotion de la connaissance de soi en entreprise, ce que permet le coaching individuel et en particulier le travail avec des modèles de personnalités comme le CCTI (ou MBTI dans sa version anglosaxonne, et directement inspiré du travail de Jung), dont Dominique est certifiée : « ces outils du coach potentialisent des prises de conscience de manière plus rapide. En donnant plus de confort au fait que je ne suis pas comme les autres, que les autres ne sont pas comme moi, et que ça n’est pas la fin du monde. »
Comment cette mise en lumière profite à soi et à l’entreprise ?
Et cette conscientisation de nos talents, de nos fragilités et de nos appréhensions, profite à l’individu ainsi qu’à l’entreprise.
À l’échelle Micro – individuelle – la mise en lumière permet de gagner en sérénité et en pouvoir d’action. En traversant mes fragilités, je suis mieux outillé-e pour les situations futures. Je les aborde a minima avec un point de vigilence, et pourquoi pas avec une volonté de convertir cette vulnérabilité en zone de confort. Les meilleures expertes d’une problématique ne l’ont-elles d’abord vécu elles-mêmes ?
À l’échelle Mégas – collective – le fait de mettre en lumière les vulnérabilités permet de les préciser, de se défaire de la croyance d’individus constants et monolithiques et d’établir “une différence claire entre “un individu” et “un individu dans une situation” “ décrit Dominique. Ainsi, elle prédispose à une communication ouverte, en particulier sur ce qui ne va pas, étape fondamentale pour transformer une situation confrontante en opportunité de développement.
Enfin, le fait que chacun-e conscientise ce qui est le plus naturel et ce qui est le plus exigeant, chez lui, chez elle, chez les autres, maximise les potentiels. Le résultat : des équipes plus créatives, performantes, et qui se font confiance.
C’est en profitant de manière consciente des lumières de chacun-e, que la guirlande brillera totalement !