L’argument d’autorité
Vous connaissez déjà les aguments d’autorité. Ce que vous ne savez peut-être pas encore, c’est qu’il s’agit d’un biais cognitif (si si, puisqu’on vous le dit ! 😉)
En effet, l’argument d’autorité permet de court-circuiter un raisonnement : une chose est jugée juste par le simple fait d’émaner d’une figure d’autorité. Cette figure, ce peut-être une personnalité politique, un membre émérite de votre famille ou de votre entreprise, une influenceuse sur Instagram, une publicité qui rend le linge plus blanc que blanc…
Il est rassurant de pouvoir s’en remettre à des sachants. Mais ce faisant, quelle place reste-t-il à notre propre force de raisonnement ? Quelle place reste-t-il à mon autonomie lorsque je la délègue à une figure d’autorité de manière automatique ?
Comme les autres, ce biais cognitif n’est pas mauvais en soi. Il est même plutôt pratique pour éviter de passer toute son énergie à tout remettre en question. En revanche, à outrance et sans conscience, nombreux sont les exemples néfastes qu’il induit : justification de politiques répressives, crédulité extrême vis-à-vis des promesses publicitaires…
En entreprise en particulier, l’argument d’autorité peut se révéler contre-productif car parfois, c’est justement d’une regard neuf qu’une organisation “qui tourne” a besoin pour identifier des angles morts. En se fiant toujours aux dires de la cheffe ou du plus ancien de la boîte, on prive cette-dernière de son propre pouvoir de recul, et donc potentiellement d’une transformation.
Si en plus ce biais s’allie à un biais de confirmation ou à un biais de statu quo, c’est la porte ouverte à la domination d’une opinion sur les faits… Et selon l’opinion défendue, ça peut conduire toute une société à la ruine !
Et vous, quand avez-vous questionné la véracité d’un argument d’autorité pour la dernière fois ?