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Le biais de confirmation

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“Et voilà, je te l’avais bien dit !”

Cette phrase vous rappelle quelque chose ? Elle est probablement juste, mais elle contient souvent un biais cognitif connu sous le nom de biais de confirmation, qui consiste à privilégier les informations qui valident ma représentation actuelle d’un sujet et à ignorer celles qui la contredisent.

Dans l’exemple ci-dessous, le Professeur Tournesol s’est déjà construit une image mentale infantile du Capitaine Haddock, image qu’il valide par le comportement actuel du Capitaine qui lui jette sa casquette. Il a pourtant vécu d’autres expériences qui ont invalidé cette représentation préexistante, mais il les a ignorées. Pourquoi ? Précisément parce qu’elles n’allaient pas dans le sens de sa représentation !

Biais de confirmation

A quoi peut donc bien servir un tel biais ? En me confortant dans mes idées, je me forge une image figée de mon environnement, et j’en réduis ainsi l’inconnu… Parce que pour le cerveau, si le monde m’est connu, il m’est moins dangereux. Le biais de confirmation nous permet donc de gagner une énergie cognitive considérable…

…Là où le biais se retourne contre moi, c’est justement lorsqu’il entrave ma prise de recul et donc ma capacité à changer d’opinion, même lorsque cela est salutaire.

Vous venez de lire un article sur un nouveau modèle prédictif pour étudier vos données, et conquise par cette nouvelle méthode, vous avez envie de la tester. Peu importent les parties de l’article qui avertissent des limites du modèle, vous vous fiez aux articles suivants qui eux valident votre intuition… « Et bah voilà, j’en étais sûre ! »

Vous ne pouvez pas supporter un de vos collègues (oui, ça arrive…) et vous relisez une de ses présentations. Slide 21, une erreur de syntaxe : “Et bah voilà, je le savais qu’on pouvait pas lui faire confiance !”

À l’inverse, une bienveillante collègue vous informe que tout votre fichier est bon, sauf une erreur de formule en colonne U du tableur : “Et bah voilà… C’est tout moi ça… Je suis vraiment nulle !” Et hop, je confirme pour moi-même que je n’ai pas de valeur.

Hors de la sphère professionnelle, on reproche souvent aux algorithmes de recommandation des réseaux sociaux d’entretenir notre biais de confirmation : ne montrer aux platistes que des vidéos qui corroborent leur idée que la Terre est plate, même si c’est faux. “Bah vous voyez ? Je vous l’avais bien dit !”

Et vous, sur quel sujet êtes-vous malmené-e par votre biais de confirmation ?

🔗 Retour à l’article générique sur les biais cognitifs

Auteur(s)
  • Orel Hacman
    Orel Hacman

    Orel est coach certifié par l'ICF et co-fondateur de MicroMégas. Ingénieur de formation (X2011), il a gardé l'appétence pour les modèles dont il sait que tous sont faux par construction, mais néanmoins utiles. Aujourd'hui, il les couple à sa passion pour le théâtre et l'écoute pour accompagner les individus et les équipes dans leurs transformations. Par ses articles, il espère rendre le coaching plus lisible et plus accessible, de sorte à catalyser les transformations nécessaires de notre époque. (Rien que ça !)

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