L’effet de négativité
L’effet de négativité, c’est l’effet du verre à moitié vide. Il consiste à retenir préférentiellement les mauvaises expériences que les bonnes.
L’effet de négativité, c’est l’effet du verre à moitié vide. Il consiste à retenir préférentiellement les mauvaises expériences que les bonnes.
Parce que c’est vrai qu’elles font les meilleures histoires de vacances ? Pas seulement. Dans un environnement préhistorique hostile, il a bien fallu que Cromagnon se rappelle des mauvaises expériences qui pouvaient lui être fatales : le souvenir d’un aliment avarié à ne plus consommer, d’une zone dangereuse à éviter… (NDLR : en réalité, tout cela s’est joué bien avant Cromagnon)
L’effet de négativité, ça fait partie du couteau-suisse de la survie des espèces. Mais dans notre réalité actuelle, il peut se retourner contre nous.
Professionnellement, l’effet de négativité revêt l’habit du juge intérieur qui nous fait retenir les échecs bien plus facilement que nos réussites ; qui n’entend que les critiques dans un feedback, et pas les compliments…
…A condition qu’il y en ait des compliments ! Car certains collègues peuvent passer maître dans l’art de pointer les critiques : et c’est encore un coup de l’effet de négativité.
Les conséquences : on évolue en mode survie, ce qui est cognitivement très fatigant, on ne développe pas le circuit de la récompense en valorisant également les réussites et les éloges. Sur le long-terme, on favorise le manque de confiance en soi, d’estime de soi… ce qui peut conduire à des surcharges émotionnelles.
Disons-le clairement, l’effet de négativité à outrance participe aussi à créer une sale ambiance, ce qui sur le long-terme n’est pas franchement souhaitable ni pour les individus, ni pour l’entreprise…
Bref, la négativité, c’est important à juste dose. Qu’est-ce-qui empêche de voir le verre à moitié plein quand on a soif ?
Remarque : dans la dernière vignette, le Capitaine Haddock est en proie à un autre biais cognitif, lequel d’après vous ?