Le coaching en entreprise, pour quoi faire ?
Quand les personnages de la série-événement de France 2 nous éclairent sur les thématiques phares du coaching en entreprise, pour le meilleur du Micro, et du Mégas.
Contexte
Le coaching souffre aujourd’hui du manque de lisibilité de son offre. Mot fourre-tout dans lequel on regroupe aussi bien des expertes de la nutrition ou du sport, des professionnels de l’écoute et du questionnement, que des charlatans gourous, le coaching professionnel gagnerait à être mieux identifié, pour faire bénéficier l’ensemble de la société de sa pleine valeur.
Cet article vise, en exposant quelques thématiques-phares, à désembuer la connaissance d’une discipline aussi passionnante que puissante.
Rappelons-le, le coaching est un processus au cours duquel s’établit un partenariat entre un·e professionnel·le et un·e client·e suscitant chez lui·elle réflexion et créativité vers une maximisation de son potentiel (source ICF — International Coaching Federation).
Il s’agit, en l’invitant à regarder sa situation sous de nouvelles perspectives, de faire avancer le·la client·e vers un objectif qu’il·elle a lui·elle-même fixé. Le long du chemin, le·la coaché·e s’enrichit de prises de conscience sur son mode de fonctionnement et sur ses ressources internes. Pour plus de renseignements sur cette discipline, nous vous invitons à prendre connaissance de l’article suivant : Le coaching, le meilleur allié de demain.
« La plus belle et la plus nécessaire de toutes les connaissances est la connaissance de soi-même »
Nicolas Malebranche
Étant donnée sa portée hautement personnalisée, il existe bien-sûr autant de demandes de coaching que de client·e·s. Pour autant, il nous est paru pertinent de sensibiliser à quelques thématiques-phares du coaching individuel en entreprise.
Par-là, nous posons l’intention de créer un nouveau chemin de pensée entre une problématique identifiée et la ressource puissante que constitue le coaching.
A quoi sert le coaching en entreprise ?
Nous vous proposons donc une vue non-exhaustive des différentes situations dans lesquelles le coaching est régulièrement sollicité, avec des résultats très régulièrement (pour ne pas dire toujours) au rendez-vous.
Pour soutenir cet exposé, nous avons choisi de prendre des cas d’usage issus de la série-événement Dix Pour Cent. Pourquoi ?
Mise à part l’appétence certaine de L’équipe MicroMégas pour cette série d’un nouveau genre, nous aimons nous aussi voir les coaché·e·s comme des talents — terminologie privilégiée par MicroMégas — dont les coachs contribuent à révéler le potentiel unique.
« Le talent c’est l’audace, la liberté de penser, l’élan et l’envergure »
Anton Tchekhov (Oncle Vania, Acte II)
1 — Être plus à l’aise avec le travail en équipe
Mathias, c’est cet anti-héros, aussi performant dans son travail que distant avec ses collègues. Orienté tâche, il mise sur un labeur acharné plutôt que sur la coopération pour assurer le succès de ses missions.
Pourtant, en entreprise comme dans l’histoire générale de l’humanité, le travail d’équipe est un levier de succès indéniable…
À chacun·e son appétence à la relation à ses collègues, et il ne s’agit surtout pas d’uniformiser artificiellement les modes de pensée. Au contraire, c’est en accompagnant le talent dans une prise de conscience de son propre mode de fonctionnement, points forts et croyances limitantes sur son rapport aux autres, que le coaching professionnel participe à décupler les performances individuelles et collectives.
2 — Maintenir l’équilibre vie-pro-vie-perso
Comment ne pas se reconnaître dans la difficulté qu’éprouve Andréa à poser une frontière entre sa vie professionnelle et sa vie privée… Exigeante et passionnée, elle laisse souvent sa carrière tout emporter derrière elle.
Pourtant, sur le long-terme, cette balance est la meilleure prévention contre les risques psycho-sociaux ! Et encore davantage à l’ère de la crise sanitaire où le télétravail est devenu la norme.
Le coaching professionnel prend en compte que chacun·e a sa propre définition de l’équilibre. La mission des coachs est d’accompagner les talents dans l’exploration de leurs propres solutions vers ce si recherché équilibre-vie-pro-vie-perso.
3 — Diriger sans surcontrôler
Hisham est un homme d’affaires brillant, aux grandes compétences émotionnelles. Mais en état de stress, son besoin de contrôle prend le pas sur le reste, au grand dam de ses équipes.
Car le micro-management est lourd de conséquence sur la dynamique de l’équipe, en particulier sur l’engagement, la créativité, la motivation et parfois la production de ses membres. Une tendance de nouveau exacerbée par le contexte sanitaire où le contrôle a parfois été un palliatif à la distance entre collaborateur·ice·s et managers.
Loin de diaboliser un tel talent, un coach participera à lui faire prendre du recul sur les stratégies qu’il emploie pour nourrir ses besoins fondamentaux (d’efficacité, de production ou de progression par exemple). Le talent ressortira ainsi plus conscient des répercussions de ses actes et trouvera des leviers internes pour agir en conséquence.
4 — Travailler son assertivité
Gabriel est pour ainsi dire le bisounours du cabinet d’agents. Une sympathie proverbiale qui n’est pas toujours à propos… En effet, sa crainte de heurter l’autre le place régulièrement dans des situations inconfortables, voire ingérables.
Cette capacité à partager ce qu’on pense avec bienveillance mais sans complaisance est liée à la notion d’assertivité, une marque de confiance en soi et, selon Daniel Goleman, une compétence émotionnelle d’importance pour gagner en performance (L’intelligence émotionnelle — Tome II).
Au cours d’un coaching professionnel, le talent sera invité à prendre conscience de son ancrage et trouver comment s’affirmer sans offusquer. En découle une plus grande fluidité dans la prise de décision et dans les échanges avec les autres.
5 — Assurer sa prise de poste
Comme pour Camille, il peut être ardu de se faire une place dans une équipe que l’on vient de rejoindre. L’enthousiasme de l’embauche laisse en effet souvent la place aux inquiétudes et aux marques de manque de confiance en soi.
Moment de vie déstabilisant aux enjeux parfois perçus comme considérables, il est d’autant plus crucial à gérer qu’il est de plus en plus fréquent, compte tenu du nouveau rapport que les générations Y et Z entretiennent avec le milieu de l’entreprise.
Quel apport le coaching peut-il fournir ? Il s’agit de voir ces périodes-clés comme une opportunité de capitaliser sur ses propres ressources pour gagner en puissance, porter une attention particulière aux objectifs que la nouvelle recrue se fixe et dessiner un chemin de carrière respectueux de soi et cohérent avec ses aspirations.
6 — Accueillir ses émotions et gérer ses réactions
Noémie est une professionnelle hors-pair, qualifiée, créative et efficace. Mais voilà… Face à la frustration ou l’inquiétude, elle a tendance à sur-réagir plutôt qu’à accueillir ses émotions de manière constructive.
Les émotions sont les instruments privilégiés du vivant pour capter ce qui nous vient du monde extérieur et nous mettre en mouvement. En entreprise comme ailleurs, elles sont présentes, même si les décennies passées nous ont habitué·e·s à les masquer.
Le rapport avec le coaching est presque direct : parce qu’il s’agit de mettre le talent en mouvement, l’émotion est mise à l’honneur en sessions de travail afin de décrypter les messages qu’elles nous envoient. C’est pourquoi l’accueil des émotions et la gestion de ses réactions sont des sujets de coaching récurrents.
Conclusion
A travers cet article, nous espérons vous avoir sensibilisé·e·s à quelques sujets trouvant leur place dans un cabinet de coaching.
Parmi celles-ci et de manière non-exhaustive, nous avons focalisé notre attention sur les problématiques liées au travail en équipe, à l’équilibre vie-professionnelle-vie-personnelle, à un management respectueux et constructif, à l’assertivité, à une prise de poste ou encore à l’accueil des émotions et à l’essor d’une conscience émotionnelle.
En expliquant concrètement ce que le coaching peut contribuer à débloquer, nous espérons lever peu à peu le flou (voire la suspicion…) autour de cette discipline, afin de voguer collectivement vers une version plus soutenable de chacun·e, des organisations, et de la société.